TEMPS DE L’AVENT

L’Église, notre mère, nous accompagne toujours sur la route menant vers celui qui nous appelle et nous attend à la fin de notre marche pour nous introduire dans le royaume préparé pour nous.

À l’approche de chaque grande fête, elle nous donne toujours un temps pour la préparer. C’est ainsi, pour préparer la fête de Noël, pour célébrer la mémoire de la Nativité de notre Seigneur, elle nous offre un temps appelé Avent. 

Que signifie l’Avent? 

L’Avent vient du latin adventus qui signifie avènement, arrivée du Messie, c’est la période qui couvre quelques semaines précédant Noël, quatre dans la tradition de l’Église latine. Depuis l’instauration de ce temps liturgique par le pape Grégoire le Grand, par analogie au Quadragésime du Carême, l’Avent représente la période où l’on se prépare à la venue du Christ, c’est-à-dire à sa naissance.

 Dans les Églises utilisant le calendrier grégorien, l’Avent commence le quatrième dimanche avant Noël et marque le début de l’année liturgique. L’Avent débute donc, au plus tôt, le 27 novembre et, au plus tard, le 3 décembre et se termine le 24 décembre. Chez les Orientaux et les Mozarabes, le temps de l’Avent dure 6 semaines et commence entre le 11 et le 15 novembre. Dans l’Église catholique et la plupart des Églises protestantes, la couleur liturgique de cette période est le violet. Cependant, certains épiscopaliens et luthériens utilisent le bleu, et certains byzantins utilisent le rouge ou le blanc.

Durant ce temps de l’Avent, à quoi nous invite l’Église?

À nous préparer pour accueillir le Sauveur, mais comment allons-nous procéder ?

Pour faire une bonne préparation, des détails importants ne doivent pas échapper à notre mémoire. 

La période de l’Avent célèbre le triple avènement du Christ ; sa naissance à Bethléem depuis deux mille ans déjà, sa venue dans le cœur des hommes de tout temps et son retour glorieux à la fin du monde.

Dès le début de l’année liturgique, la triple référence au passé, au présent et à l’avenir, qui appartient à la structure de la liturgie, est rendue manifeste.

Il faut bien observer les pièces sensibles utilisées durant ces jours puisqu’elles sont porteuses de messages.

Pendant ce temps de préparation, on parle de couronne de l’Avent qui contient 4 bougies, chacune d’elles symbolisant un événement important. 

Traditionnellement, la couronne se compose de branchages de sapin noués par un ruban rouge et ornée de pommes de pin, de houx, de laurier et parfois de gui. Cet ancien symbole présente également plusieurs significations : tout d’abord, la couronne symbolise la victoire, en plus de sa forme ronde évoquant le soleil et son retour chaque année, le nombre de quatre représente, en plus des quatre semaines de l’Avent, les quatre saisons et les quatre points cardinaux et la couleur verte signifie la vie et l’espérance; le sapin figure la force et le laurier, la victoire sur le péché et la souffrance.

 Ces deux derniers, avec le houx, ne perdent pas leurs feuilles et représentent ainsi l’éternité de Dieu.

Les flammes des bougies représentent la lumière de Noël qui approche en apportant l’espoir et la paix ainsi que la lutte contre les ténèbres.

Pour les chrétiens, cette couronne marque aussi la gloire du Christ-Roi, le houx rappelant les épines de la sainte couronne posée sur la tête du Christ. La couronne de l’Avent, traditionnellement, se place sur une table avec ses quatre bougies ou sur la porte d’entrée de la maison en signe de bienvenue.

Les bougies évoquent également les grandes étapes du salut avant la venue du Messie ; la première désigne le pardon accordé à Adam et Ève; la seconde rappelle la foi d’Abraham et des patriarches qui croient au don de la Terre promise; la troisième, de couleur rose, exprime la joie de David dont la lignée ne s’arrêtera pas et témoigne ainsi de son Alliance avec Dieu; la quatrième et dernière bougie incarne l’enseignement des prophètes qui annoncent un règne de justice et de paix. Ou encore, elles symbolisent les quatre étapes de l’histoire humaine ; la Création, l’Incarnation, le rachat des péchés et le Jugement dernier.

 Le temps de l’Avent qui commence nous invite à nous rappeler non seulement que Dieu est venu dans le monde par la naissance de Jésus que nous célébrerons à Noël, mais aussi qu’il est encore bien vivant au milieu de nous. Nous devons être des veilleurs, des guetteurs d’espérance qui observent. C’est un temps où nous sommes invités à regarder plus loin, à changer notre regard.

Nous avons besoin de guetteurs d’espérance qui savent reconnaître des gestes engendrant la solidarité, des actions mettant en lumière la dignité de chaque être humain. 

Les personnes qui s’y impliquent, et qui sont à leur manière des guetteurs d’espérance, témoignent que nous devons lutter contre ce fléau de la pauvreté, que nous devons être vigilants et que le partage est un moyen nécessaire afin d’exprimer notre solidarité avec les plus démunis, les exclus et les sans-abris.

Cela nous fait penser à ce fameux passage de l’évangile de saint Matthieu au chapitre 25, 40 : « Chaque fois

que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » 

Nous sommes invités à chercher la face du Seigneur durant tout le temps de l’Avent.

Pour cela, nous devons mettre en pratique la démarche synodale où le pape François nous exhorte à marcher et travailler ensemble toujours sous l ‘action de   l ‘Esprit Saint.

Ainsi, nous pourrions reconnaître la face de Dieu dans notre vie. Accueillir les autres, c’est accueillir Dieu, en

nous donnant la peine de vivre en communion les uns avec les autres.

Partout où la vie bouge, Dieu est présent et il agit.

Passons notre vie à l’instar de l’Emmanuel. Agissons toujours avec un cœur miséricordieux.

Que le temps de l’Avent nous incite à intensifier notre relation avec Dieu et avec les autres. 

 

Patric François