Appelé pour servir (Is 41, 9)
Dès mon enfance, j’ai toujours été habité par l’esprit de service. C’est ma mère et mon école primaire qui ont développé en moi cette vertu.
Une fois que je suis entré au séminaire pour devenir prêtre, j’ai découvert à fond que suivre Jésus-Christ implique l’imitation de sa vie parmi les Douze (être une présence de service dans le monde).
Ce qui fait, ma première impression au soir de mon ordination presbytérale est marquée par tout ce beau monde qui était réuni au nom du service : les évêques, les prêtres et les laques qui m’ont accompagné durant mes 17 ans de discernement à la prêtrise. Le centre diocésain qui a organisé l’ordination, l’équipe pastorale qui m’a entrainé à la gestion d’une paroisse en coresponsabilité, le comité de soutien qui m’a ouvert les yeux sur la manière d’être pasteur au Québec, les bénévoles qui ont aidé de multiples façons à cœur ouvert ainsi que la coordination des chorales et les sacrifices consentis pour les répétitions en semaine. La joie des paroissiens et paroissiennes qui ont accueilli les invités venant de Mexico, de Boston, de la Floride, de Connecticut, de New Jersey, de New York, d’Haïti et un peu partout du Canada et le cri des paroissiens et paroissiennes suite à la lecture de ma nomination comme vicaire dans la paroisse. Tout cela ancré dans le registre du service, que seul l’amour de Dieu et des humains peut payer.
La présence de ce beau monde à mon ordination m’a fait comprendre le sens profond du don de ma vie totale à l’Église : le monde a besoin de Dieu, l’humanité a besoin de prêtres, la prêtrise n’est pas désuète, et le prêtre est sel et levain pour faire lever la pâte de l’humanité, par l’offrande de sa vie et la messe célébrée.
Mon ordination presbytérale le 3 mai 2024 est vécue dans une transformation en profondeur, qui me dispose à écouter la voix de l’Esprit en moi; qui m’invite à l’humilité, à la communion, à l’espérance et au renouvellement de la foi dans un monde qui a besoin de Dieu autant que de paix.
Fritznel Mertyl, prêtre
