L’Esprit Saint
Paroles du Pape François sur l’Esprit Saint, « l’inconnu de notre foi » qui opère de manière invisible, nous fait vivre comme des enfants de Dieu ressuscités. Grâce à lui, nous pouvons nous regarder comme des frères.
L’Esprit de vérité nous fait entrer toujours plus pleinement dans le sens des paroles de Jésus. Il fait tout, mais il ne se montre pas. L’on peut constater ses effets. Il est humble, un amour caché, il est Dieu. Il parle tous les jours, tranquillement, au milieu de notre vacarme.
L’Esprit est le premier don du Ressuscité et il est donné avant tout pour pardonner les péchés. Voici le ciment qui nous tient ensemble : le pardon. Parce que le pardon est le don à l’énième puissance, c’est le plus grand amour, celui qui nous maintient ensemble malgré tout, qui nous empêche de nous effondrer, qui nous renforce et nous fortifie. Le pardon libère le cœur et permet de recommencer : le pardon donne de l’espoir. L’Esprit de pardon, qui résout tout en harmonie, nous pousse à suivre le chemin à double sens du pardon reçu et du pardon donné. » (Homélie de la Pentecôte, 4 juin 2017)
« La tentation de résister à l’Esprit Saint est toujours présente en nous, parce qu’il nous bouleverse, parce qu’il secoue, il fait marcher, pousse l’Église à avancer. En réalité, l’Église se montre fidèle à l’Esprit Saint dans la mesure où elle n’a pas la prétention de le régler ni de le domestiquer. Et nous, chrétiens, nous devenons d’authentiques disciples-missionnaires, capables d’interpeller les consciences, si nous abandonnons un style défensif pour nous laisser conduire par l’Esprit. Il est fraîcheur, imagination, nouveauté.» (Homélie à Istanbul, 29 novembre 2014).
« La nouveauté nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle, si c’est nous-mêmes qui construisons, programmons, faisons des projets pour notre vie selon nos plans, nos sécurités, nos goûts. Et cela arrive aussi avec Dieu. Souvent, nous le suivons, nous l’accueillons, mais jusqu’à un certain point ; il nous est difficile de nous abandonner à Lui avec pleine confiance, laissant l’Esprit Saint être l’âme, le guide de notre vie dans tous les choix ; nous avons peur que Dieu nous fasse parcourir des chemins nouveaux, nous fasse sortir de notre horizon souvent limité, fermé, égoïste, pour nous ouvrir à ses horizons. Mais, dans toute l’histoire du salut, quand Dieu se révèle, il apporte la nouveauté – Dieu apporte toujours la nouveauté -, il transforme et demande de se confier totalement à Lui » (Homélie de la Pentecôte, 19 mai 2013).
Sans l’Esprit Saint, il n’existe pas de mission. En fait, la mission n’est pas notre œuvre, c’est un cadeau. L’Église a besoin d’évangélisateurs qui s’ouvrent « sans crainte à l’action de l’Esprit Saint », qui « infusent la force de proclamer la nouveauté de l’Évangile avec audace (parresia), à haute voix et en tout temps et en tout lieu, même à contre-courant » (Evangelii gaudium, 259).