L’espérance d’une résurrection !

Nous venons de vivre un temps de carême orienté vers le thème de l’espérance. Un thème qui porte à réfléchir sur la place que nous faisons ou non à l’espérance dans notre vie.

La définition du mot espérance est la suivante : sentiment qui fait entrevoir comme probable la réalisation de ce que l’on désire.

Le mot désire dans la définition m’interpelle. Qu’est-ce que je désire voir se réaliser dans ma vie, dans ma famille, dans ma communauté, dans le monde ? De quoi est faite mon espérance ?  La liste est longue. Plus de bienveillance, plus de douceur, plus de paix, d’harmonie et d’écoute. Plus de respect, plus d’amour. Plus de beauté.

Plus de temps aussi pour se parler, s’amuser, créer, prier et méditer. Plus de temps pour regarder le ciel. Autant de signes de résurrection.

L’autre mot qui me plaît aussi beaucoup, probable. Il est porteur de souffle.

Il y a quelques jours, en sortant de la maison le matin pour me rendre au travail, j’ai été envahie par le ravissement d’entendre les oiseaux gazouiller. J’ai pris le temps de les saluer.

Avec les enfants (et les parents) en catéchèse, on a parlé de la fête de Pâque et de la fête de Pâques en expliquant qu’il s’agit de deux passages, deux mémoriaux. L’un rappelant le passage de l’esclavage à la liberté pour le peuple hébreu et l’autre marquant le passage de la mort à la vie.  Nous avons discuté du lien étroit et indissociable entre la mort et la vie qui sont les deux faces de la résurrection.

À l’époque où Jésus vivait, un grand débat séparait les gens qui croyaient ou ne croyaient pas à la résurrection. Les sadducéens notamment rejetaient cette idée. Puis, différentes hypothèses ont été émises sur la manière ! Avec le corps, sans le corps, jeune ou vieux ? Marié à la première ou troisième femme ? Je ne sais pas jusqu’à quel point cette question a préoccupé Jésus ou non.  Avait-il une opinion sur la question ?

J’ai l’impression que s’il en avait une elle a forcément dû rayonner plus largement. La résurrection passe par la connexion avec tout ce qui est vivant. Elle fait partie du grand cycle de la vie qui ne s’interrompt pas. Elle est présente dans chaque souffle, dans chaque recommencement. Elle est là, chaque fois que nous sommes déliés d’une peur, d’une souffrance. Chaque fois que nous aimons. Chaque fois que nous pardonnons.  

Ne pas espérer ou ne pas croire à la résurrection équivaut à ne pas croire en la vie.

Je nous souhaite à tous de choisir de toujours vivre dans l’espérance d’une résurrection.

 

Louise Blais, coordonnatrice