La Résurrection, une question de vie !
Quand on veut identifier un texte biblique qui parle de résurrection, le choix peut sembler limité. Par exemple, les extraits suivants : celui de la première lettre de Pierre où il est mentionné que Dieu fait naître une seconde fois ou encore celui où Job parle en ces termes : « Je verrai Dieu. » Une dizaine d’autres passages pourraient s’ajouter à la liste; celui qui nous revient en tête le plus spontanément est évidemment le récit de Lazare que Jésus rappelle à la vie.
Ça vous semble peut-être bien mince comme récolte ! Elle serait sans aucun doute beaucoup plus abondante avec un regard différent. Si, au lieu de parler de résurrection après la mort, on choisissait plutôt de parler de la résurrection avant la mort ! Avec cette perspective, la résurrection abonde. On la trouve partout dans la Bible !
Je crois que tous les récits où Jésus rencontre des personnes souffrantes physiquement et moralement, qu’il les délie de leur prison, qu’il les aide à se relever, à retrouver leur vitalité, il est question de résurrection.
Chaque fois que Jésus, par sa parole nouvelle et différente, par sa parole audacieuse et vivante, suscite la réflexion, entraîne une remise en question, une confiance et une espérance renouvelée, il est question de résurrection.
Chaque fois que Jésus fait en sorte de créer une étincelle de vie, qu’il sait rallumer la confiance dans le cœur et dans l’esprit des personnes devenues aveugles, chaque fois qu’il fait naître un élan de dignité, qu’il insuffle aux brebis égarées le désir de vivre, le désir d’aimer, il est question de résurrection.
Chaque fois que Jésus ouvre un esprit enfermé, piégé dans un rapport à la vie dépourvu de joie, de paix ou de bienveillance, il est encore question de résurrection.
Quand je repense aux récits de la femme adultère, de l’aveugle Bartimée, de Zachée ou de la femme hémorroïsse, je me dis qu’ils et qu’elles ont vécu une résurrection alors que la vie se repliait sur elle-même. La vie en abondance a triomphé sur la mort au quotidien. « Je suis la résurrection et la vie ! »
Aujourd’hui, la résurrection se manifeste toujours dans chaque geste d’accueil et d’amour témoigné en son nom aux marginaux et aux exclus.
Enfin, que dire du récit du fils qui revient vers son père après une errance loin de chez lui ? Croyant qu’il ne serait pas accueilli par son père, qu’il ne serait plus reconnu voire aimé, il se retrouve plutôt comblé par la joie du père qui retrouve son enfant ! Quelle belle remise debout, quel beau déliement ! Quelle belle résurrection !
Bon temps pascal !
Louise Blais, coordonnatrice des activités paroissiales