Avec lui, renaître autrement
L’entrée en Carême est l’occasion toute choisie de vous écrire à nouveau à l’occasion du mercredi des Cendres. Nous avons tous le souvenir de cette célébration qui signifiait le début de quarante jours de « privations » pour finalement nous réjouir de la résurrection du Seigneur au matin de Pâques. Mais qu’en est-il vraiment de cette journée particulière où nous recevons les cendres ? Quel est le sens réel de cette célébration. Rappelons tout d’abord qu’il s’agit d’un sacramental qui peut être conféré pat tout ministre ordonné ou par une personne laïque qui a été mandatée par son pasteur. Au-delà du geste, le retour du Carême nous est vraiment donné comme un moment de grâce, un temps à vivre les yeux et le cœur bien ouverts. Nous sommes conviés à un temps de conversion, de réconciliation avec Dieu. Cet événement devrait bouleverser notre vie, nous permettre d’opérer un virage à 180 degrés.
Nous avons à prendre conscience que nous avons besoin d’être réconciliés, de « revenir au Seigneur », comme le dit le prophète Joël. C’est-à-dire changer le sens que nous avions donné à notre vie jusque-là. Il est si facile de vivre comme si Dieu n’existait pas ! Mais comment revenir au Seigneur ? Jésus, dans l’évangile, reprend la façon juive de se convertir : l’aumône, la prière et le jeûne; tout cela accompli dans la discrétion d’un cœur sincère. Ce mouvement à la conversion ne jaillit pas seulement de notre cœur, il répond à un appel de Dieu. Répondrons-nous à son appel ?
Richard Saint-Louis, prêtre curé