Au revoir !

Il y a maintenant sept ans, mon confrère Christian et moi, prosternés aux pieds de notre évêque, étions ordonnés prêtres

pour le service de l’Église qui est à Saint Jean-Longueuil.

Nous nous sommes demandés par après comment nous avions fait pour nous relever …

Pour moi, l’aventure du presbytérat commençait à la fois dans l’émerveillement et la crainte de ce nouveau ministère.

Ma nomination de prêtre collaborateur me permettait d’espérer au moins une année de découverte de ma mission pastorale…

J’aurais dû réaliser que Dieu avait un agenda qui n’était pas nécessairement le mien! À peine quelques mois plus tard, monseigneur l’Ancien me confiait la responsabilité de la cure de la paroisse cathédrale.

Sept ans se sont écoulés depuis cette soirée mémorable et comment ne pas être en action de grâce pour tout ce qui m’a été permis de vivre avec vous.

L’image souvenir de mon ordination presbytérale disait « Je vous ferai pêcheur d’hommes ». C’est ce que bien maladroitement j’ai tenté de réaliser durant ce septennat. Quelle magnifique aventure que d’avoir pu servir notre communauté grâce à la complicité de l’équipe pastorale et de l’assemblée de fabrique. Il m’aura été permis de goûter à tous les aspects du ministère presbytéral.

Quelle joie pour un nouveau prêtre d’être délégué pour célébrer le sacrement de confirmation. Présider l’eucharistie, accueillir par le baptême tous ces jeunes (et parfois moins jeunes) qui sont autant de jeunes pousses vertes remplies d’espérance pour notre Église … Proposer la tendresse et la miséricorde de Dieu à ceux et celles qui ont besoin de réconciliation. Mais aussi accompagner délicatement et avec compassion ces personnes qui arrivent au terme de leur vie terrestre et qui se préparent à rencontrer leur Seigneur à la table de son festin en son Royaume; écouter, consoler, rire et aussi pleurer avec eux, tout cela m’a fait comprendre petit à petit la beauté du ministère qui m’a été confié.

Soutenir les familles éprouvées par la perte d’un être cher, comme recevoir les engagements de mariage de jeunes couples m’ont permis, bien modestement, de leur proposer Jésus Christ, source de joie et de consolation. Ce que je tente de décrire malhabilement, je le dois au Seigneur et à vous, paroissiens et paroissiennes, qui m’avez accueilli alors que j’étais un étranger. Vous m’avez ouvert vos portes, mais aussi vos cœurs et je vous en suis infiniment reconnaissant. Hélas, j’ai commis des maladresses, peut-être même blessé certains; j’espère votre pardon.

Ce départ, je l’avoue, n’est pas facile, car il n’est jamais facile de se séparer de ceux qu’on aime. Mais au risque de me répéter, je suis en action de grâce pour tout ce que j’ai vécu parmi vous. Vous m’avez tant donné… J’espère seulement avoir été un pasteur qui aura su prendre l’odeur de son troupeau, comme me l’indiquait mon évêque dans ma lettre de nomination.

À vous tous, chaleureux merci, santé, joie, paix et bénédiction.

 

Richard Saint-Louis, prêtre de Jésus-Christ

 

En la fête de saint Ignace de Loyola